Les enjeux du digital : une offre de formation inadaptée au marché du travail

Nous ne cessons de le répéter, les outils numériques de travail se multiplient alors que l’obsolescence des compétences s’accélère. Il y a donc un besoin presque urgent de se former au digital d’autant plus lorsqu’il nous est dit que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. Pourtant, au travers d’études nous avons pu remarquer que les français ne semblent pas prendre la mesure de cet enjeu de formation et se révèlent même comme « techno pessimistes ».

 

Les français seraient-ils craintifs de la technologie ?

 

Selon une étude Randstad research, 14 millions de Français feraient face à de « l’illectronisme », soit une sorte d’illettrisme numérique, c’est la difficulté à utiliser des outils, des services associés à internet. C’est un constat difficile à entrevoir à l'heure où le numérique et le digital sont déjà omniprésents dans toutes les couches de l'économie et par conséquent de plus en plus dans les entreprises. Le résultat de l'étude est d'autant plus problématique qu’il démontre que les français sont moins « techno-enthousiastes » au sujet de l’influence actuelle du digital sur leur métier mais également ils sont moins conscients des prochains enjeux que leurs voisins.

 

Pour une grande majorité, ils ne voient pas l’influence actuelle mais ils ne semblent pas entièrement conscients de l’importance à venir du digital au sein des organisations. En effet, un tiers des français (34%) ressent le besoin de se former aux compétences numériques de façon plus poussée. Ce résultat à comparer avec celui au niveau mondial où près d’une personne sur deux souhaite se former au numérique. Pire encore, en Chine c’est 80% de la population qui a pris conscience de l’impact à venir du digital sur le marché du travail.

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Des attentes plus élevées

 

Les résultat précédents n’empêchent pas les français d’avoir des attentes auprès de leurs organisations. En effet, 90% des répondants estiment que la formation est à l’unique charge et responsabilité de l’employeur. Si l’organisation connaît une transformation numérique et digitale alors elle devrait assumer la formation de ses collaborateurs. La France serait le deuxième pays le plus exigeant envers les employeurs après la Chine (90%).Si l’on regarde de plus haut, à l’échelle mondiale, un salarié sur deux considère que leur employeur a mis en place des formations au sujet des enjeux technologiques de demain. A l’échelle nationale, ce taux tombe à 37%.Cette étude nous montre donc un état relativement passif et attentiste de la part des français en termes de montée en compétences numériques et digitales.

 

Un autre constat est à mettre en lumière, moins de six français sur dix estiment que la formation proposée est en adéquation avec le marché du travail, c’est-à-dire liée à l’innovation, ce qui nous permet de dire que l’autre moitié des français juge l’offre de formation inadaptée.

 

Ces résultats mettent en lumière la tentative d’efforts entrepris par l’Etat qui au travers d’une réforme professionnelle, tente de pousser la responsabilité individuelle à se former. Toutefois, il est important de montrer que la responsabilité repose également sur les entreprises qui parfois ne mesurent pas l’importance d’évoluer, de s’adapter et de former leurs équipes en conséquence.

 

La formation : un réel levier de performance individuelle et collective

 

Olivier Faron, administrateur général du Cnam précise : " Les Français ont compris que c'était un outil de progression pour leur carrière, qu'ils veulent saisir. Mais ils attendent de la qualité et de la professionnalisation. " Souvent le planning des formations n’est pas suivi ou elles ne sont pas forcément adaptées au niveau des salariés, ce qui entraine de la frustration vis-à-vis de l’offre de formation mais également de la gestion par l’entreprise de cette dernière. "Pendant longtemps, l'offre a pâti d'un manque de rigueur. Certains ont pu être déçus, reconnaît-il. Mais on a changé d'époque."

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Le gouvernement a placé la formation au centre de sa stratégie en montrant que la montée en compétences de ses collaborateurs les rendrait plus résistants sur le marché du travail, plus performants et plus engagés. "Les Français ont compris que c'était un outil de progression pour leur carrière, qu'ils veulent saisir, souligne Olivier Faron, administrateur général du Cnam.

De façon globale, plus de 80% des français interrogés perçoivent le potentiel derrière la formation, comme la possibilité d’être agile en cas de difficultés, l’amélioration de leur employabilité sur le marché ou encore comme l’augmentation de leur satisfaction et de leur engagement.

 

Katia Hurel, responsable RH chez Randstad, où le numérique est prépondérant, explique au Figaro que cet apprentissage doit se faire au quotidien, être personnalisé et doit suivre la rythme propre à chacun. Cette apprentissage devrait selon Katia Hurel, passer par les managers qui prennent soin d’identifier des individus ambassadeurs, motivés et à l’aise, qui seraient des relais auprès des collaborateurs afin de les aider. " Tout le monde ne va pas au même rythme mais il n'y a pas de réticence par nature. Les collaborateurs sont confiants et volontaires. La force d'entraînement est forte : il s'agit de créer l'appétence, de leur donner envie. S'ils ne maîtrisent pas les nouveaux outils numériques ou en ont peur, il suffit de leur montrer en quoi ils sont indispensables. Nous n'avons pas besoin de convertir les collaborateurs, le temps en fait son affaire " conclut-elle.

 

Chez BloomUp nous avons intégré ce système de formation et d’apprentissage en continu, en rendant la rédaction de formation facile, accessible à tous mais également en permettant le retour d’expérience dès qu’une expérimentation a été réalisée. Ainsi, l’organisation capitalise sur ses savoirs « sans efforts considérables » et vous permettez à vos collaborateurs de se développer en gagnant en autonomie et en responsabilisation.